Deux parents avaient prévus de partir au cinéma, tickets déjà en main, mais voient à la télé qu'un psychopathe s'est échappé de la ville. Inquiets, ils hésitent à partir, mais finissent par suivre les conseils de sécurité donnés, à savoir : fermer toutes les fenêtres, les volets, les portes, absolument tout, à clefs. Ils décident tout de même de partir voir leur film - d'horreur, précisons-le -, et laissent leurs filles. Respectivement, la première a 14 ans et la deuxième 8 ans.
Après avoir fini leur repas sans leurs parents, bien vérifié que tout était fermé, elles montent dans leur chambre. La chambre de la petite est au 1° étage, celle de la grande est plus haut ( nous pourrons dire " au premier étage trois quarts " quand bien même cela se dirait ).
Pendant la nuit, la petite entend des bruits étranges, mais, en pensant qu'il s'agit du cauchemard qu'elle est en train de faire, n'y prête pas plus attention. Son cauchemard lui pesant, elle ouvre les yeux et s'assoit sur son lit, hésitant à voir sa grande sœur de peur de se faire passer par une trouillarde de première. Elle décide tout de même d'y aller. Alors qu'elle sort de sa chambre, le bruit qu'elle avait entendu est tout à coup différent.
Cric, crac, fiit.
Prise de panique, la petite court en hurlant vers la chambre de sa grande sœur. Cette dernière se réveille et rassure la petite, en lui disant qu'elle n'avait qu'à dormir dans sa chambre. La grande sœur possédait un lit superposé, donc cela ne devrait pas poser de problèmes. Apeurée quand même, la petite faillit recommencer à crier et des larmes perlèrent de ses yeux. La grande sœur lui donna alors une peluche, qui faisait du bruit si on lui touchait une patte.
Cric, crac, fiit.
La forçant au calme, la grande sœur lui expliqua que ce bruit la réveillerait et qu'elle viendrait lui parler aussitôt. Paniquée, mais rassurée, la petite dormit en haut, et la grande sœur en bas. A plusieurs reprises, en entendant que le bruit se rapprochait de plus en plus de la chambre, la petite posa ses mains sur les pattes de la peluche, et sa grande sœur vint peu de temps après la rassurer en la câlinant chaudement dans ses bras. Pour la cinquième fois, elle descendait pour se remettre sous la couverture, quand le bruit, nettement proche, se fit légèrement différent.
Clac. Cric, crac, fiit.
La petite dormait profondément, mais se réveilla instantanément. Elle regarda sa sœur dormir, et rassurée à cette vue, se dit qu'elle avait dû faire tomber quelque chose par mégarde. Elle se rendormit dans un sommeil de plomb. Les parents rentrèrent, leur film ayant duré au bas mot deux heure dix, et lorsqu'ils entrouvrirent la porte de la chambre de la petite en la trouvant vide, ils sourirent. Et allèrent vérifier dans la chambre de la grande, les voyant toutes deux endormies.
Le lendemain, après s'être réveillée et levée, être allée dans sa chambre et avoir pris son petit-déjeuner, la petite s'étonna du fait que sa grande sœur ne soit toujours pas descendue. Déjà devant son ordinateur à 10h00 du matin ? Joyeuse, elle se dit qu'elle allait faire une farce à sa grande sœur. Elle entrouvrit la porte pour regarder, mais ne vit que sa sœur endormie. Elle s'approcha alors, et lui chatouilla le cou.
- Grande sœur, il faut se lever maintenant ! Le petit-déjeuner est prêt en bas, j'ai tout préparé pour toi !
Elle s'approcha encore et vit un objet scintillant par terre, comprenant ainsi le " clac " étrange ; c'est cet objet qui avait dû tomber. Elle enleva d'un coup la couette de sa grande sœur, espérant la réveiller d'un coup, mais c'est qu'elle vit la fit hurler de toutes ses forces. Sa grande sœur avait les jambes et bras coupés, le ventre ouvert et l'abdomen, collé à la couette, était allé dans tous les sens suite au geste de la jeune fille. Elle s'accroupit, mains sur le visage, hurlant toujours à s'en déchirer les tympans.
Alerté par le bruit, le père fonça dans la chambre de la grande, et en passant la porte, fut heurté par un claudiquant à la jambe de bois, dont le crochet était en sang, qui visiblement cherchait à fuir. A nouveau, un cri retentit, mais plus puissant, provenant du ténor du père.
- Chérie, appelles la police de suite !
Ce que fit la mère sans tarder. Et la police arriva sans tarder non plus, au vu de sa proximité avec la maison concernée, pas moins de cinq minutes. Le psychopathe était introuvable, la petite choquée à vie, les parents inconsolables. Un psychiatre de l'asile, d'où s'était échappé le fou, fut appelé et ce dernier vint dans les plus brefs délais. Il leur expliqua la situation, au vu des témoignages de la petite. Les bruits qu'avaient entendus la fillette étaient respectivement ; le " cric " le bruit d'une jambe de bois sur une marche ou le sol, le " crac " le bruit de sa jambe valide, et le "fiit " celui de la jambe de bois qui glissait pour avancer. Le " clac " était le bruit que faisait le crochet du fou quand celui-ci souhaitait ajuster son crochet, et la chose brillante qu'elle avait vu n'était autre que le crochet du fou qui avait dû s'endormir sous le lit de sa victime en rêvant comme un enfant de son meurtre.
Le psychiatre entra dans la salle de bain, et lança :
- Patient 13 ! Nous vous avons dit mille fois de cesser de manger les cœurs des adolescentes, c'est contre la loi et l'éthique !
Le psychopathe sortit de sa cachette, penaud, et dit pour sa seule défense :
- Mais docteur ! ... J'avais juste faim...
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Un conseil, ne cauchemardez pas là-dessus.. Histoire que j'ai entendu pour la première fois à 14 ans, et qui m'a marquée à vie... Ce que je pense être compréhensible T.T
