Racontez-moi une histoire

Un jour qu'il s'ennuyait, Grognon le Tigre décida de s'échapper de sa cage pour rejoindre un de ses plus proches amis : Pomme de Terre.
Ainsi avait été baptisé le pauvre chien, mais par respect pour lui, Grognon l'appelait "Patate" (quant à savoir si son ami appréciait ce surnom... C'est une autre affaire ^^" surtout que son poil violet n'avait pas vraiment de rapport avec.. le légume en lui-même).

Néanmoins plus le temps passait et moins Grognon voulait rentrer. Il finit bientôt par tourner à droite, à gauche et atterrit rapidement devant... un...bar ?

Mais le bâtiment était fermé (plutôt désaffecté) et Grognon désespérait de siroter une bonne citronnade fraiche. Avec l'énergie du désespoir, il utilisa sa meilleure arme, une longue griffe acérée pour crocheter la serrure. (C'est qu'il réfléchissait aussi vite qu'il agissait Grognon !!) Avec lui, pas besoin de clé, sa griffe faisait très bien l'affaire.

Mais le pauvre tigre eut bientôt de terribles difficultés à retirer sa griffe de la serrure. Il avait beau la tourner et la retourner, elle était tellement longue que, visiblement.. elle s'était coincée --"

"Ouch, aïe, malheur... T_T. Pauvre de moi ! Qu'ai-je fait ?"

Très vite le sang commença à couler et Grognon regretta de s'être lancé dans cette "aventure".

Ses cris déchiraient le coeur de tous ceux qui le croisaient mais personne ne s'arrêtait pour l'aider, trop horrifié devant ce majestueux félin qui, après avoir enfin réussi à retirer sa griffe, souffrait de la douleur que lui causait cet ergot cassé...

Par chance, son vieil ami apparut. Après s'être amusé de ce spectacle divertissant, "Patate" se décida à l'aider. Il se saisit de la première plante qu'il trouva (ce n'était pas trop difficile, il y avait un fleuriste à deux pâtés de maison) et l'appliqua comme médicament, pour apaiser la douleur de son ami..."

Ayant une faim d'ogre, j'ai cherché des recettes à base d'ails et de persil lorsque l'horloge sonna quinze heure : je devais aller chercher mon homme au défilé de mode... Oui, c'est sensée être moi, la femme ! Mais bon... J'ai sorti la voiture et j'ai roulé sous la neige. Lorsque je l'ai retrouvé, il était coiffé de fleurs, comme un bébé. Il était mignon... Mais bon, assez bavardé, j'ai faim moi ! Il est temps de rentrer !

"Ce jour-là, pour qui, pour quoi... Ce crétin d'voisin a eu l'idée fantastique de me réveiller à l'aurore, alors que j'faisais un magnifique rêve... Comment c'est trop d'la balle c't'affaire ! Merci l'voisin --".

J'ai donc été obligée d'me l'ver à une heure... j'sais même pas l'heure qu'il était d'ailleurs et de prendre mon peignoir que j'avais par je ne sais quel malheureux hasard pris pour une veste en l'accrochant la veille sur l'porte-manteau !

Après avoir tambouriné je n'sais combien d'fois à la porte, il s'est mis à cogné sur la vitre. C'est qu'il d'vait être sacrément pressé l'gars ! J'ai ouvert la fenêtre et là... le drame ! Oh la la, mais c'est quoi c'bazar... J'vous raconte pas ! J'me s'rais cru dans un film de science-fiction !

- M'sieur Maurice, qu'est-c'vous faites là avec vot' courgette sous l'bras ? Vous savez que tout l'monde dort à c't'heure-là ? Dodo ! couverture ! lit ! rêve ! Vous devriez en faire de même, c'est mauvais de trainer dehors à une heure aussi tardive...

- Je... Je m'excuse Valérie, mais il fallait absolument vous voir !

Tiens donc, c'est vrai ? Ça pouvait vraiment pas attendre demain ? J'me d'mande bien ce qu'il avait de si urgent à venir toquer au carreau à... ouch, j'préfère pas savoir l'heure qu'il est --"

- M'sieur Maurice, j'aimerai vraiment dormir moi. Alors soyez bref ! Et c'est pour qui cette courgette ?

- Oh ça ! C'est pour Gertrude !

Gertrude... Gertrude... Son... son.. son autruche ? Ça mange des courgettes ? o_O

- Vous n'voulez pas plutôt dire que c'est pour vot' poney ? (Quoi qu'entre nous, j'suis pas vraiment convaincue que ça mange aussi des courgettes !)

- Non, non ! Pour Gertrude !

Je l'ai donc guidé chez lui sans rechigner (au fond aujourd'hui encore, j'sais toujours pas pourquoi il est v'nu m'voir ^^") et j'ai appris le lendemain avec horreur que Gertrude avait été achetée par Mr Jérome, le restaurateur pour ajouter cette viande à la carte des menus !"

"Voici l'histoire d'Alice, une jeune fille de bonne famille vivant dans une petite contrée du 17è siècle avec ses parents. Son père avait mis presque deux années complètes à construire la petite maison, car les bois pourrissaient rapidement et que, lors de tempête, le ciel laissait éclater sa colère, faisant de nombreux ravages aux alentours.

Un jour, Alice se surprit à ouvrir la porte à 2 hommes de petites tailles dont l'un portait plusieurs courgettes dans les bras. L'autre revenait d'une longue expédition de laquelle il avait rapporté deux tableaux. En regardant la peinture d'un peu plus prêt, Alice fut étonnée de découvrir une jeune fille qui lui ressemblait en tout point mais elle n'eut pas le temps de s'attarder que des bruits se faisaient entendre à l'arrière de la maison. Un étrange flacon opaque roulait sur le sol et l'un des petits hommes identifia de suite la matière (on apprendra dans les années 1900 qu'il s'agira de plastiques mais ça, c'est une autre histoire). Alice étonnée, lui demanda alors d'où il tenait tout ce savoir. Le petit homme lui répondit naturellement qu'il le devait à deux autres hommes rencontrés lors de son voyage : deux amis d'enfance, profs, qui avaient également voulu découvrir de nouveaux horizons et ouvrir les habitants aux cultures du pays."

"En ces 4 jours de fête foraine, la vieille Georgette, 92 ans, désespérait de toujours entendre la musique des attractions résonner dans les murs de sa maison. Pour se changer les idées (mais aussi et surtout parce qu'elle ne trouvait pas le sommeil), elle sortait son tricot et s'installait une heure dans le sofa, allumant aussi de temps à autre le poste télévisé pour regarder la première série sur laquelle elle tombait.

Un jour Elfina, sa petite-fille, étudiante, lui proposa de l'accompagner à la fête foraine. Bien sûr, il n'était pas question pour elle de l'emmener dans les manèges à sensation ou dans la Maison Hantée, mais plutôt de la sortir pour lui redonner le sourire. En arrivant devant le stand de bonbons, Elfina se prit un kilo de fraises tagada. Georgette, elle, eut droit à quelques chouquettes du stand d'à côté.

De retour deux heures après, la jeune fille descendit à la cave.

- Mamie, tu prendras quoi ?
- Je veux bien que tu remontes le jus de carottes. J'ai une boule dans le ventre, je n'aurais pas du manger de chouquette...

Et tandis que Georgette remontait sa vieille horloge à balance (elle avait cependant volontairement enlevé le carillon car le tic tac la dérangeait le soir), Elfina lui servit un verre de carottes pour faciliter la digestion de la vieille dame..."

]* La scène qui va suivre est trop violente pour être montrée à l'écran *

"Purée, la petite banane du coin regardait tous les jours sa série préférée. Elle revoyait son héros légendaire et rêvait un jour de lui ressembler. Il faut dire que Robert, le papier toilette magique, avait de nombreux pouvoirs. On pouvait le passer sous le robinet sans qu'il ne mouille. Autant dire que sa durée de vie était impensable. Purée, elle, voulait découvrir ce pouvoir et tous les soirs, à toute heure de la nuit, elle épluchait scrupuleusement le journal du coin pour tenter de percer ce mystère. Accompagnée d'une tranche de fromage (ça la maintenait éveillée et elle adorait le gruyère !!), elle restait éveillée pendant de longues heures. Et quand enfin elle découvrit le secret de son héros, la victoire fut à portée de main !

"Oh la barbe, c'est incroyable !"

Purée était si excitée qu'elle se refusait à dormir, préférant passer le balais pour se remettre de ce choc !"