Racontez-moi une histoire

Hé! Vous savez? Non! Vous ne savez pas! Vous ne savez pas la vérité! Moi je sais!
On me prend pour une folle, mais c'est faux!
Ils veulent nous cacher la réalité.... Ils pensent que me bourrer de calmants m'empêchera de la dévoiler..... Mais ils ont tort!
Il y a des têtes! Des têtes qui flottent! Elles volent partout! Je les vois! Elles viennent dans mon école! Et elles tournoient autours des maquettes de squelettes animaliers exposées pour le cours de science.
Ces têtes pullulent pendant ce cours.... Elles tournent vites! Très vite! De plus en plus vite! Tellement qu'elles provoquent des explosions.... Les incidents ne sont jamais du à la mauvaise utilisation des produits chimiques, ce sont ces têtes qui les provoquent.....
Un jour, il y a eu un incendie chez moi, ils ont conclu à une fuite de gaz.... Mais c'étaient ces têtes! Leurs bouches vomissaient des flammes.... Le feu envahissait la cuisine et le salon.... Ce fut la première fois que je voyais ces têtes....
Elles ont été créées! Je le sais! Par des hommes! Des brigands qui veulent détruire le destin!
Ces hommes ont des laboratoires! Les têtes y naissent! Elles naissent dans ces laboratoires!
Puis elles envahissent la Terre, elles colonisent les mers et les océans....
Un jour, j'ai tenté de détruire un bateau envahi par les têtes flottantes.... Mais les policiers sont arrivés. J'ai voulu leur expliquer.... Mais ils m'ont enfermée! Ils m'ont enfermée dans une pièce exiguë aux murs capitonnés.... Avec ces deux têtes grimaçantes qui tournoient constamment autour de moi....
L'une d'elles est particulièrement agressive.... Elle mord!
Oui! C'est la vérité! Elle m'a mordue un jour!
Elle peut mordre des organes internes.... Elle m'a mordu le poumon! Je ne pouvais plus respirer!
Une crise d'asthme d'après les médecins.... Mais ils sont dans le déni le plus total....
Un jour, j'ai entendu un médecin:

- Une jeune fille avec autant de charme.... Quel gâchis....

Mais je ne suis pas malade!.... Je ne suis pas folle!.... Vous m'entendez?.... JE NE SUIS PAS FOLLE!..................

Le baron vit seul, son ex-femme est partie. Il n'a plus personne maintenant, juste une poupée qui lui tient compagnie. Elle s'appelle Rose, elle porte une splendide robe de taffetas mauve et blanche. Ses cheveux ont la couleur de la lune et dégringolent le long de son corps, frôlant de leurs pointes les fines articulations de ses chevilles.

C'est la fin du repas, le baron pose sa fourchette et ramène Rose dans sa chambre. Il la pose sur l'immense lit, entourée de multiple coussins de soie. Lui? Il ne dort plus! Il ne peut plus être dans ce lit, le lit qu'il, fut un temps, partagea avec son épouse!
Aussi, durant ses longues nuits, le baron s'enferme dans son bureau. Muni d'un crayon, il couche sur papier des suites de chiffres. Pourquoi? Est-il fou? Sans doute! Il est persuadé du contraire! Il pense que sa poupée le comprend, et qu'elle attend, dans le calme, qu'il termine de noircir sa feuille de nombres. Et que, quand il pénètrerait dans la chambre, elle l'accueillerait de ses yeux bienveillants. Des yeux devenus vitreux avec le temps.

Mais Rose est agitée, comme toutes les nuits. Ses yeux ne se posaient plus que sur le vide. Son regard devenu aveugle ne peut plus se fixer que sur les ténèbres l'entourant désormais.
Le baron n'est pas là. Elle le sent! Mais elle l'attend, même si elle n'aime pas être seule!
Pour se rassurer, elle se répète en boucle les mots prononcés par le baron. Elle sait quand il sera là. Il est toujours ponctuel!

Ce matin là, cependant, le baron ne passera pas la porte. Il ne la franchira plus jamais.
Rose ne comprend pas! Pourquoi le baron ne revient-il pas? Alors qu'elle l'aime tellement! Elle se sent trahie. Les poupées n'ont pas de larmes, pourtant, Rose pleure. Son âme pleure. Elle hurle! Des cris perçants dansent au sein de son esprit.
Rose n'a plus rien! Juste la solitude!
Prisonnière au fin fond d'une abyme à l'obscurité éternelle, le poupée au cheveux de lune ne pouvait savoir que la folie avait consumé le baron cette nuit.

6h30:
Mon réveil me tire des bras de Morphé.... Engins de me**de!
Excédée par le bruit, je lui lance un immense coup de poing qui l'envoie valdinguer... contre le mur.
Et voilà... encore un de cassé. Bah, cela ne fera que le quatrième en quatre jours.
Sans aucune motivation, je m'extirpe de mes draps et descend l'escalier tel un zombie, me dirigeant vers la cuisine. Je me sors une tasse, du lait, un peu de chocolat en poudre... Hop! Direction le micro-onde.
Puis, j'étale un peu de beurre sur mes tartines de pain grillé, avant d'y rajouter une couche de marmelade à l'orange.
Le BIIIP du micro-onde se fait entendre, je récupère ma tasse maintenant emplie de chocolat chaud et m'asseois.
Mes yeux vagabondent dans les différents recoins de la pièce. Ils s'attardent sur Chibi, mon leonberg, qui est couché sur le tapis. Ses narines frémissent, il se redresse et me fixe d'un regard suppliant.
Je soupire attendrie, avant de lui lancer un morceau de sucre qu'il rattrape au vol.
Quoi je le gate trop? Peut-être. Et alors? Chibi est ma seule famille, mon seul compagnon. Alors j'ai bien le droit de le gâter de temps en temps.

7h00:
Je suis prête à partir. Encore une autre journée de boulot. Ô joie! Ô bonheur intense!
Après avoir verrouillé mon habitation, j'ôte la clé de la serrure.

7h30:
J'ai décidé de me rendre à mon travail à pieds. J'en ai encore pour quarante cinq minutes de marche, mais j'ai besoin de m'aérer la tête avant d'attaquer ce boulot que j'éxècre plus que tout au monde.
Ecrire des rapports inutiles et écouter se plaindre ceux qui, à la suite de mauvais investissements, se retrouve sur la paille. Subir les jérémiades de mademoiselle Bellum qui, enceinte d'un sixième mouflet, ignore comment elle réussira à joindre les deux bouts.

8h00:
J'aperçois deux adolescents au fond d'un jardin, un garçon et une fille, allongés sur l'herbe, avec l'expression propre à cet amour adolescent.
Un amour encore pur et candide, celui qui nous fait croire que tout est possible.
Profitez bien de votre adolescence! A votre âge, on pense que le monde des adultes est un monde de liberté. Je le pensais également... Maintenant, je me dis que je ne me suis jamais sentie aussi libre que durant mon adolescence.

Au fait, j'ai déjà dis que je surkiffais ce smiley? ->  

Pourquoi ..?
Je me tournais vers les visages familiers qui regardaient avec curiosité les charrettes remplies des cadavres innombrables de nos camarades, ainsi que des quelques blessés.
Allongé sur le bois dur de la carriole, mon dos me faisait affreusement mal. Les bosses et l'allure rapide des chevaux n'arrangeaient rien. Je regardais le pompon rouge accroché au bonnet d'un des cadavres qui me côtoyait, dont la tête ensanglantée et mal recouverte dépassait. Il s'agissait d'une jeune femme d'une vingtaine d'année, peut-être moins.
Ma vie défilait devant mes yeux en l'espace d'un éclair. J'avais moi aussi eu vingt ans. Je courrais après les filles, les invitant à dîner avec mon maigre salaire de caddie. Mais maintenant, plus rien n'a de sens.
Comment peut-on vivre quand on sait qu'au tournant d'une ruelle, une bombe peut tomber, et couic... Plus rien que de la bouillie d'os et de chaire informe attirant les rats, trop ravis d'avoir un dîner gratuit remplaçant les vieilles croquettes bourrées à la mort au rat habituelles, auxquelles ils ne touchaient d'ailleurs plus.
Pourquoi ..?
Je fermais les yeux, et tentait de respirer le moins possible. L'odeur des cadavres et l'air ferreux à cause du sang me donnait la nausée. Et au vu de ce que j'avais pu avaler ces derniers jours, je me disais qu'il valait mieux garder ces maigres pitances au fond de mon estomac.
Le capitaine se fait vieux maintenant. Il ne va pas tarder à se faire jeter comme une vieille chaussette. Il va recevoir une jolie médaille, et vlan, le croûton à la maison de retraite, à écouter des disques de musette, et de valse, forcer de chanter des la-la-laaa d'un air niaiseux jusqu'à ce que la mort l'emmène, lui et les souvenirs douloureux qui se sont accumulés dans sa maigre cervelle.
Pourquoi ..?
Cette question me revenait sans cesse en tête, tandis que les yeux morts et révulsés de la jeune femme décédée à côté de moi semblaient me fixer. Une bosse un peu trop forte fit tomber son bonnet, que je rattrapais avant qu'il ne tombe de la charrette. Il était doux au toucher. Je le mis sur ma tête, me jurant de ne jamais cesser de me battre, jusqu'à ce que la guerre s'arrête. Jusqu'à ce que la mort de cette jeune femme ne soit plus considérée comme inutile. Jusqu'à ce que sa famille puisse vivre en paix, et marcher dans les rues sûres de la capitale.
Je le jure, de par le peu d'âme qui me reste.

Le chat des voisins ne faisait vraiment rien de ses journées. Il restait assis sur la fenêtre, les yeux entrouverts, en ne prêtant aucune attention à tout ce qui pouvait se passer autour de lui. Dans son esprit, la maison est un château-fort dont il en est le seigneur, tandis que les êtres humains qui cohabitent sous son toit n'existaient que pour nettoyer après lui.
Par cette chaude journée d'été, le soleil était à son zénith, les rares zones d'ombres qu'offraient le feuillage des arbres étaient des oasis que se disputaient le reste de la population du monde d'au-delà de la fenêtre. Ne s'étant trouvé aucune place au frai, Miguel le petit chien, en quête de la chaloupe  qui le sauverait des rayons du soleil, aperçut au loin le chat qui se prélassait. "Cha alors!"  pensa-t-il, il y en a qui vivent un peu trop bien. Voulant alors jouer les troubles-fêtes il appela son ami la moufette charpentier qui passait à côté.
"Tu vois le matou" lui disait-t-il, "on va lui concocter chaleureusement notre menu spécial emmerdeur" Sans répondre, la moufette acquiesça du regard. 
Les deux complices prirent alors le chemin du garage où étaient rangé les outils des humains. Usant de son savoir-faire, la moufette construisit en deux temps, un char en bois, et Miguel prit les commandes de l’engin.
Dans le lecteur du véhicule, ils mirent une chanson au rythme du cha cha cha ,au niveau le plus fort. Le chat, surprit dans son sommeil, sursauta et atterrit au sol, à côté de la machine de guerre de Miguel et son ami.
"CHA VA PAS LA TÊTE" hurla le félin, mais la charismatique queue redressée de la moufette eut raison de son pauvre nez, et lui apprit l'humilité. La boule puante envoya l'animal de l'autre côté de sa fenêtre, qui se referma instantanément. 
"Il n'est pas prêt de revenir" lâcha Miguel en souriant.
Les deux compères se serrèrent la patte et partirent chaleureusement de leur côté. 

Il était une fois un fermier. Celui-ci, fan de lapin, avait kidnappé le lapin d’une adolescente aux cheveux roux qui répondait au doux nom de Bloom. Vous devez sûrement la connaître … Mais si ! La fille qui découvre qu’elle est une fée avec des supers-pouvoirs qui pètent la classe et qui en plus découvre qu’elle est la princesse d’un royaume disparu. Mikado que c’est le nom ! Ou Nainjaune ? A moins que ce soit Poker ? Ou … je sais plus … Vous la remettez ? Voilà !

Mais on s’en fout ! Car à ce moment de l’histoire, notre enquiquineuse héroïne ne sait rien de son statut de future fée sauveuse de la veuve et de l’orphelin.

Donc le vil fermier avait capturé le pauvre Kiko (c’est le nom du lapin) pour l’emprisonner dans son clapier privé avec des dizaine de jolies petites lapines avec lesquelles il pourrait batifoler gaiement et nous faire plein de bébés Kiko : des Kikounets !
Lorsque notre future-princesse-fée-qui-ignore-qu’elle-en-est-une découvrit ce kidnapping, elle décida de partir sauver son lapin :

« Je vais partir sauver mon lapin ! »

Alors, courageusement, elle enfila une tenue de combat : une salopette, des bottes en caoutchouc, et une carotte dans la poche arrière sa salopette. Elle était parée pour affronter le dangereux monde de la ferme.

Ainsi vêtue, et passablement ridicule avec sa cagoule mise à l’envers sur sa tête afin de garder l’anonymat, elle se dirigea, avec bien du mal, vers le lieu où était séquestré le pauvre Kiko. Faut dire aussi qu’elle ne voyait rien la débile, donc elle se trompa plusieurs fois de chemin jusqu’à arriver devant la maison d’Iginio Straffi qui désespéra en voyant la stupidité de cette fille qu’il avait créé, et envisagea de la remplacer par une autre dans sa future série. Malheureusement, il avait plus le temps … Mais, étant sympa, il la téléporta directement au bon endroit, après lui avoir remis la cagoule dans le bon sens.
Cette fois, notre abrutie se trouvait au bon endroit. Elle arpenta discrètement le lieu et vit rouge lorsqu’elle aperçut son pauvre lapin bleu enfermé dans une grosse boîte avec tout plein de Kiko femelles.

« Mais que fait mon pauvre lapin bleu enfermé dans une grosse boîte avec tout plein de Kiko femelles ? »

Elle devait aller le sauver !

« Je dois aller le sauver ! »

… Oui bon, si tu parles juste pour répéter ce que je viens de dire, autant te taire. Tu crois pas ?

Bon … reprenons notre histoire !

Bloom-la-fille-comme-les-autres-qui-est-en-fait-la-princesse-d’un-royaume-disparu-mais-qui-en-fait-n’a-pas-réellement-disparu s’élança en courant, brandissant avec un cri de guerre son amie la carotte, vers le clapier. Tandis que le fermier, qui l’avait repéré depuis le début parce qu’elle a la discrétion d’un pachyderme dans un magasin de porcelaine, lui fonçait dessus avec son tracteur.
Et là … BROUM !!!!!

L’histoire ne nous dit pas comment la suite s’est déroulée, mais la pauvre quichejeune fille réussit à sauver son lapin et elle put partir avec lui pour étudier avec lui la magie à l’école d’Alféa. Même qu’elle découvrit pendant la saison 2 qu’il avait des ailes, mais qu’il n’en avait plus dans la saison 3 !

Mais ça … c’est une autre histoire !